N’avons-nous pas seulement atteint les limites du système socialiste de l’après-guerre, conçu comme « filet » social et pour protéger le travailleur contre le patronat, et qui a lentement dérivé vers un assistanat de masse y compris pour des populations extra-européennes qui ne voient dans cette Europe de la Dette et de l’aide sociale qu’un Eden transformé en enfer pour les autochtones.
L’Europe occidentale se distingue de tous les autres systèmes politico-économiques de la planète par un système d’aides sociales et de redistribution qui a été au sommet (ou au paroxysme) ces 20 dernières années, alors que « les trente glorieuses » se sont terminées, comme d’ailleurs l’immigration dite de travail en 1973-74 (20 ans avant). Le premier chômage structurel date de cette époque et comme les pays étaient prospères, il était logique que l’on aidât les victimes de la crise pétrolière qui avaient perdu leurs emplois et se retrouvaient sans le sou. Les gouvernements créèrent dès lors un état-providence solide qui prenait à sa charge les laissés pour compte d’une crise que l’on pensait passagère.
Si les années 80 furent marqués par le Thatchérisme et l’ère Reagan, l’Europe ne revint pas par la suite au modèle social-démocrate. Au contraire, on amplifia le système d’aides en même temps qu’on appliqua la politique du regroupement familial pour les immigrés (regroupement qui constitue l’essentiel encore actuellement de l’immigration en Europe)............