Saturday, March 30, 2013

Un point sur la situation en Corée du Nord


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© Collage: La Voix de la Russie

La guerre que la RPDC aurait déclarée à la Corée du Sud n’était qu’une erreur de traduction faire par les agences d’information occidentales. En fait, le texte original de la déclaration de Pyongyang dit qu’en cas de provocations ennemies, la république agira conformément aux lois du temps de guerre.

La réaction calme manifestée par Séoul montre bien que la guerre n’a pas été déclarée. La déclaration du voisin du nord n’y a pas été considérée comme une nouvelle menace mais comme le prolongement des gestes belliqueux en réponse aux exercices militaires américano-sud-coréens. Début mars, Pyongyang a rompu l’armistice entre les deux Corées et déconnectée la ligne rouge le reliant à Séoul. Les dirigeants nord-coréen ont prévenus que la RPDC allait riposter aux provocations montées par les États-Unis et la Corée du Sud, - raconte Evgueniy Kim, expert du Centre d’études coréennes de l’Institut d’Extrême-Orient :

« Les Coréens du Nord ont très vivement réagi aux manœuvres du bombardier américain B-52 capable de porter des armes nucléaires qui s’est rapproché à trois reprises des frontières nord-coréennes, dans le ciel sud-coréen il est vrai, en simulant le largage d’une bombe nucléaire. Les Américains ont jugé ce geste pas assez dissuasif et le 28 mats ils ont fait venir 2 bombardiers B-2 qui peuvent porter chacun 16 ogives nucléaires d’une base au Missouri à 20 000 km de Corée. Ils ont effectué un bombardement d’exercice au-dessus de la Corée du Sud. Ce n’était rien moins qu’une provocation délibérée de la Corée du Nord ».

A la différence de leurs partenaires sud-coréens, les Américains ont pris les menaces de Pyongyang très au sérieux, comme l’a fait ressortit Kathelijne Heiden, porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis. Il y a quelque temps, le leader nord-coréen Kim Jong-Un a signé en sa qualité de commandant suprême le plan de préparation technique des unités de missiles stratégiques mises en état d’alerte pour porter des frappes contre les bases militaires dans la partie continentale des États-Unis, à Guam, Hawai et en Corée du Sud en cas de provocation de la part de l’adversaire. Il est évident cependant que les missiles nord-coréens ne peuvent pas atteindre les bases américaines dans le Pacifique. De plus, Pyongyang n’est pas animé de pulsions suicidaires pour attaquer qui que ce soit, estime Alexandre Khramtchikhine, expert de l’Institut d’analyse politique et militaire :

« Je ne pense pas que la Corée du Nord ait réellement l’intention de faire la guerre. Le risque d’erreur humaine et d’escalade incontrôlé du conflit reste cependant très élevé dans une situation si tendue. La probabilité de cet événement dépend d’un grand nombre de facteurs et surtout des erreurs commises de part et d’autre ».


Un incident susceptible de déclencher une guerre à grande échelle entre les voisins s’est déjà produit il y a quelques jours à la frontière entre les deux Corées. Un soldat sud-coréen a cru que quelqu’un tentait de s’infiltrer dans son secteur du côté de la RPDC. Ses nerfs ont craqué et il lancé une grenade. C’était une fausse alerte. Il n’y, heureusement, pas eu de victimes et l’incident était clos. Mais le tension ne cesse cependant de grandir dans la péninsule.

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