Le protocole de Kyoto n’a pas satisfait les attentes de la Russie. Moscou a annoncé son désengagement pour la deuxième période de la réalisation du protocole. En cinq ans de l’existence de ce traité tous les Etats ayant signé et ratifié le protocole ont réussi à réduire les émissions des gaz à effet de serre. Certains en ont même profité pour se faire de l’argent. Pourquoi le protocole n’intéresse plus la Russie ? La Voix de la Russiea posé cette question à plusieurs experts russes.
Les conclusions auxquelles arrivent les experts divergent. D’une part, les émissions de gaz ont été réduites, la vente des permis a permis au budget d’avoir des revenus supplémentaires. D’autre part, les volumes prévus n’ont pas été réalisés, fait remarquer Vladimir Tchouprov, directeur du programme énergétique de Greenpeace Russie.
« Malheureusement, la Russie ne fait pas partie des Etats qui ont su pleinement profiter des avantages du protocole de Kyoto. Au fond, nous avons acheté un billet très cher mais le train, nous l’avons pas pris ».
Mais la Russie a su mettre en pratique les technologies d’efficacité énergétique et utiliser les sources d’énergie renouvelables, précisent d’autres experts. Un tiers de projets réalisés dans le cadre du protocole de Kyoto, est lié au secteur pétro-gazier ainsi qu’aux projets de traitement du gaz associé au pétrole. C’est la participation au traité qui a permis de résoudre ces problèmes-là, est convaincu Alexandre Avertchenkov, consultant de la représentation russe du Programme des Nations unies pour le développement.
La Voix de la Russie
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