Le pouvoir algérien répète inlassablement que les séparatistes du groupe Polisario constitueraient une entité indépendante et l’Algérie ne serait pas partie prenante dans le conflit au Sahara marocain. Cela ne dupe d’ailleurs personne puisque tout le monde sait que le Polisario est la création du régime algérien sous Boumediene et du bloc communiste. En somme l’un des derniers résidus de la guerre froide.
Tout récemment, le 25 avril 2013, la résolution 2099 du conseil de sécurité des Nations unies a invité les « États voisins » à s’impliquer en vue de mettre fin à l’impasse actuelle dans ce conflit ; ce qui revient clairement à mettre en cause le rôle central de l’Algérie. Auparavant, le secrétaire général Ban Ki Moon avait souligné que le contexte géopolitique régional rend encore plus urgent de mettre fin à un conflit qui n’a que trop duré. Il semble que tout le monde a compris le message, à l’exception des dirigeants d’Alger.
En effet, tandis que les manœuvres pour la succession de Bouteflika vont bon train et que le fossé entre le peuple et le régime ne cesse de se creuser, le pouvoir algérien conserve des réflexes vieux de près de quarante ans en continuant une guerre insensée contre le voisin marocain. Des sites marocains viennent de publier un document, daté du 16 avril, qui émanerait d’un « Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui » –sans conteste un des multiples faux-nez des services algériens- informant un responsable du Polisario d’un soutien financier devant être apporté aux militants sahraouis pour mener des actions d’agitation au Sahara marocain. Il s’agirait d’envoyer des agents dans les villes de Laâyoune, Dakhla ou Boujdour pour distribuer de l’argent à des meneurs et à des jeunes embrigadés qui multiplient les provocations dans l’espoir de provoquer une réaction des forces de l’ordre marocaines. Il est remarquable que, au-delà de la guerre des mots et des communiqués, l’on on peut légitimement se demander si l’existence d’un tel organisme ayant pignon sur rue au centre même d’Alger, et dont la vocation est essentiellement subversive, car il sponsorise régulièrement des conférences appelant à la déstabilisation du Maroc, est compatible avec les déclarations selon lesquelles l’Algérie n’est pas impliquée dans le conflit. Ceux qui seraient tentés d’alléguer une pseudo-indépendance de cette officine vis-à-vis du pouvoir algérien seraient fort avisés de se demander comment une organisation de ce type peut échapper aux tenants du pouvoir occulte algérien qui manipulent à leur profit l’affaire du Sahara marocain.
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